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Capsules Parents

Qu'est-ce que l'intimidation?

L’intimidation est une réalité qui peut affecter profondément le développement des enfants et des adolescents. En tant que parents, il est parfois difficile de savoir comment réagir et soutenir son enfant dans ces situations délicates. Cette rubrique vise à vous offrir des outils concrets pour reconnaître les signes d’intimidation, intervenir de manière bienveillante et favoriser un environnement sécurisant pour votre enfant.

L'intimidation se manifeste sous diverses formes:

 Verbale : Insultes, moqueries, menaces qui visent à blesser ou dévaloriser.

 Physique : Coups, bousculades, vols ou dégradations, des actes qui provoquent douleur et peur.

 Sociale : Exclusion, propagation de rumeurs, isolement d’un enfant par ses pairs.

Numérique (cyberintimidation) : Messages blessants, partage de photos ou vidéos humiliantes, ou harcèlement en ligne.

Ces comportement impliquent souvent trois acteurs principaux:

  1. La victime, qui subit les actes et peut ressentir détresse, anxiété et isolement.
  2. L’agresseur, qui initie ces comportements pour dominer ou blesser.
  3. L’observateur, témoin de l’intimidation. Selon sa réaction (passive, complice ou proactive), il peut renforcer ou réduire l’impact des actes d’intimidation.

Quelle est la différence entre un conflit et de l'intimidation?

 Il est essentiel de distinguer un conflit normal entre enfants de l’intimidation, car les interventions ne seront pas les mêmes.

  • Conflit :
    • Les deux enfants sont relativement en position d’égalité.
    • Il peut y avoir de la colère, des désaccords ou des disputes, mais les deux cherchent à faire valoir leur point de vue.
    • Les conflits font partie du développement social et permettent d’apprendre à négocier, à gérer ses émotions et à résoudre des problèmes.
  • Intimidation :
    • Il existe un déséquilibre de pouvoir : l’agresseur domine la victime (par la force, la popularité, l’âge, le nombre, etc.).
    • Les gestes sont répétés ou créent un climat de peur et d’insécurité chez la victime.
    • L’objectif est de blesser, d’humilier ou de contrôler l’autre, et non de régler un désaccord.

En résumé : un conflit est une opposition entre égaux, tandis que l’intimidation est une atteinte à la dignité et à la sécurité d’un enfant.

Comment intervenir comme parent?

  1. Créer un climat d’ouverture et de sécurité émotionnelle
  • Rappelez à votre enfant que vous êtes disponible chaque jour pour l’écouter.
  • Évitez les questions fermées (« Ça a bien été? ») et privilégiez des formulations ouvertes :

« Avec qui as-tu passé du temps aujourd’hui? »
« Y a-t-il eu un moment difficile ou qui t’a surpris? »

  • Validez ses émotions : « Je comprends que tu te sois senti humilié. C’est normal de réagir ainsi. »
  1. Nommer et normaliser les situations
  • Aidez votre enfant à mettre des mots sur ce qu’il vit. Ex. : « Ce que tu décris, ça ressemble à de l’intimidation, et c’est interdit. »
  • Normalisez : il n’est pas seul, d’autres enfants vivent aussi ces situations, et il existe des moyens d’agir.
  1. Intervenir selon le rôle de votre enfant
  • Si votre enfant est victime :
    • Rassurez-le : il n’est jamais responsable de l’intimidation.
    • Encouragez-le à utiliser des stratégies d’affirmation de soi simples (ex. : dire « Non, arrête », quitter la situation, aller vers un adulte de confiance).
    • Montrez-lui que demander de l’aide n’est pas une faiblesse, mais une force.
  • Si votre enfant est agresseur :
    • Séparez le comportement de l’enfant : « Je t’aime, mais ce geste n’est pas acceptable. »
    • Cherchez ce qui se cache derrière son comportement : manque de gestion émotionnelle, besoin d’appartenance, imitation.
    • Travaillez des alternatives : activités sportives, artistiques, ou apprentissage de l’empathie par des mises en situation (« Comment penses-tu que l’autre s’est senti? »).
  • Si votre enfant est observateur :
    • Valorisez son rôle de protecteur potentiel.
    • Donnez-lui des phrases-clés simples : « Laisse-le tranquille », « Je vais chercher un adulte ».
    • Montrez-lui que le silence peut être perçu comme de la complicité.
  1. Développer des compétences sociales et émotionnelles à la maison
  • Résolution de conflits : enseignez à exprimer ses besoins sans attaquer (je-messages : « Je n’aime pas quand… »).
  • Empathie : utilisez des histoires, des films ou des situations vécues pour demander : « Et toi, comment tu te serais senti? »
  • Gestion des émotions : apprenez-le à nommer son émotion et pratiquez des stratégies simples (respirer profondément, compter jusqu’à 10, prendre une pause).
  1. Collaborer activement avec l’école
  • Informez rapidement le personnel si vous soupçonnez de l’intimidation.
  • Prenez connaissance du Plan de lutte contre l’intimidation et la violence de l’école.
  • Établissez une alliance école-famille : votre enfant doit sentir que les adultes sont solidaires et cohérents.
  1. Renforcer l’estime de soi au quotidien
  • Encouragez votre enfant dans ses efforts, petits ou grands, ainsi que dans ses réussites.
  • Offrez-lui des occasions de développer ses talents (sport, art, bénévolat).

Rappelez-lui ses qualités et mettez en lumière ses efforts plus que ses résultats.

Plan de lutte et ligne de soutien

Veuillez consulter le Plan de lutte contre l’intimidation et la violence sur le site de l’école pour connaître en détail les mesures de prévention, d’intervention et de soutien.

 

N’hésitez pas à faire appel à des ressources comme Lignes Parents (1-800-361-5085) pour obtenir du soutien.